dimanche 1 juillet 2007

Chantant sous la foudre en el Zòcalo

Le tonnerre gronde comme je ne l'ai jamais entendu gronder. À cette altitude (2300 mètres) les tempêtes donnent l'impression que l'univers s'écroule autour de nous, que la Catedral s'effondre sur el Zòcalo, ruines sur ruines. Pas étonnant que les Aztèques de Mexico aient développé une cosmologie du sacrifice.

À la seconde où il se met à pleuvoir, les vendeurs de parapluies, de simili-capes de plastique et d'autres gadgets imperméables s'agglutinent sur les trottoirs pour crier leur bonne nouvelle. La grande place se vide de ses milliers de vendeurs ambulants et de ses spectacles urbains pour céder la place à ces brocanteurs de tempête pourtant invisibles lorsqu'il faisait encore beau. Toute cette spontanéïté est inspirante, cette façon déjà perceptible qu'ont les mexicains (et les sud-américains en général) pour improviser, passant de clochards à vendeurs de capes, de cuisinières à vendeuses de parapluies, de pieuses sur le parvis de la cathédrale à auditrices d'un discours politique passionné harangué sur le trottoir le temps que la pluie, le tonnerre et la foudre ne finissent leur chanson.

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Rah...chanceux, va!