C'est pas si pire...
... Delhi. Y en a pour dire que c'est l'enfer. Que c'est une fournaise. Que ça déborde de malfaiteurs et de misère - et que ça pue en plus. Y en a qui rentrent chez eux après 24 heures.
Il y a quelque chose de dépaysant à voir les gens dormir sur le côté des rues, au milieu des meutes de chien, des vaches qui déambulent et des déchets de la journée, c'est vrai. Mais ça ressemble assez aux bas-fonds brésiliens et mexicains. C'est juste un peu plus étendu et omniprésent.
C'est pas si pire l'odeur de merde et d'urine, surtout que c'est assez souvent étouffé sous les effluves des pots d'échappement, celles des bâtons d'encens brûlés sur les étals et aux abords des temples et celle des braseros ou des diverses fritures qui y sont cuisinées.
C'est pas si pire non plus les rabatteurs et autres arnaqueurs, y en a pas tant que ça. Y a pas mal de mendiants aussi, et de lépreux, ou les deux en même temps. Et quand les enfants acrobates débarquent et qu'ils font les saltimbanques devant les touristes qui marchent, l'un jouant du tambour maquillé avec une moustache en cire noire, l'autre se démembrant pour passer au travers d'un anneau et le dernier faisant des culbutes comme au Cirque du Soleil, y a pas à dire, les rabatteurs, c'est comme si on les voyait pas.
Je n'ai pas encore le choc culturel tant appréhendé mais j'ai quand même l'impression d'être sur une autre planète.
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